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Ce mardi 28 avril…toutes les professions médicales et para-médicales des hôpitaux furent dans la rue : professeurs, chirurgiens, médecins, infirmières, brancardiers, aides-soignantes etc…
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Le mouvement, initié à Paris s’étend sur toute la France.
La manifestation de ce-jour :
- se double d’un appel à la grève du
Mouvement de Défense de l’Hôpital Public (MDHP)
- est soutenu par les syndicats hospitaliers.
Nouveau : les chefs de Services ont pris la tête de cortèges ;
exemples : le professeur Debré et le professeur Frydman à Paris
(départ à la Tour Montparnasse en direction du Sénat…qui examinera le projet Bachelot le 11 mai. HPST/Hôpital-Patients-Santé et territoires).
Par ailleurs le professeur Bernard Granger s’est réjouit :
« C’est historique, les médecins et les autres personnels vont défiler ensemble avec les mêmes revendications ».
Bien entendu querelle des chiffres à l’issue de la journée !
Pour les organisateurs 20.000 personnes ont participé.
Pour le Ministère de la Santé les personnels dans la rue émanaient à 51% de l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris (700 suppressions de postes en 2009) mais seulement 10% des personnels étaient mobilisés…
L’appel des 25 semblent avoir réveillé toutes les branches du secteur…Reproches principaux :
- « caler l’hôpital sur l’entreprise »
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- donner les rênes de l’établissement à un « directeur n’ayant aucune compétence médicale »
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- « organiser des suppressions massives/injustifiées d’infirmiers et aides soignants ».
« C’est la première fois en 37 ans de carrière que je vais être gréviste et manifester »
(Pr François Pierce vice-président de la coordination des médecins hospitalo-universitaires)
Significatif que l’ancien ministre socialiste de la santé, Claude Evin, appuie la réforme ?
« absolument nécessaire »… »au final quelqu’un doit trancher et c’est le directeur ».
Qui dit que gauche-droite ce n’est pas pareil ?
Un peu paradoxal…que Jean-Pierre Raffarin et le professeur Debré, UMP , fassent entendre des voix discordantes ?
Que pensez-vous de l’approbation du Collectif d’associations d’usagers de la santé (CISS) ? :
« Le landerneau médical se mobilise pour conserver ses pouvoirs ».
Reste à espérer les défilés : 1er mai et journée de grève générale du 16 mai… avec une participation unitaire-record !
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Le sujet du jour étant axé sur les problèmes rencontrés dans les hôpitaux…j’aurais voulu vous présenter une vidéo sur ceux rencontrés au Caire lors des raids meurtriers d’Israél sur la Bande de Gaza…
La vidéo n’ayant pas daigné paraître…
j’y ai vu un clin d’oeil du destin…rappelant que parfois « il faut rire pour ne pas pleurer » et continuer la longue marche parmi les bourreaux-les éclopés…ceux qui détournent les yeux…
Alors essayons de sourire…avec la suivante…
Les soupirs et mimiques de la Ministre de la Santé…ne sont-ils pas autant indécents que le rire de Rachida Dati ? (http://monutopie.unblog.fr/2009/04/28)
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*Appel des 25 «
En 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans « la meilleure du monde ».
Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi « Bachelot » qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants.
Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…).
Sur quels critères ?
La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.
Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants.
Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière.
Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades.
Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique.
Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques.
Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie.
A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste.
Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi « Bachelot » et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.
Les 25 signataires
Pr. Basdevant, endocrinologue, Pitié Salpetrière
Pr. Bourgeois, rhumatologue, Pitié Salpetrière
Pr. Bousser, neurologue, Lariboisière
Pr. Brochard, anesthésiste réanimateur, Henri Mondor
Pr. Dubourg, cardiologue, Ambroise Paré
Pr. Fischer, pédiatre, Necker Enfants Malades
Pr. Franco, chirurgien digestif, Antoine Béclère
Pr. Frydman, gynécologue obstétricien, Antoine Béclère
Pr. Gaudric ophtalmologue, Lariboisière
Pr. Gluckman, hématologue, Saint Louis
Pr. Godeau, médecin interniste, Henri Mondor
Pr. Grimaldi, diabétologue, Pitié Salpetrière
Pr. Guillevin, médecin interniste, Cochin
Pr. Kieffer, chirurgien vasculaire, Pitié Salpetrière
Pr. Kuttenn, gynécologue médicale, Pitié Salpetrière
Pr. Lyon-Caen, neurologue, Pitié Salpetrière
Pr. Mariette, rhumatologue, Bicêtre
Pr. Menasche, chirurgien cardiaque, Georges Pompidou
Pr. Musset, radiologue, Antoine Béclère
Pr. Niaudet, pédiatre, Necker Enfants Malades
Pr. Sahel, ophtalmologue, Hôpital des Quinze-Vingts
Pr. Sedel, chirurgien orthopédiste, Lariboisière
Pr. Valla, hépatologue, Beaujon
Pr. Varet, hématologue, Necker
Pr. Vernant, hématologue.
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