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Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
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Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaîment l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
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Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
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Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et serins ;
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Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
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Baudelaire
Les fleurs du mal
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Coucou Annie,
Des poèmes qui permettent de réfléchir sur certains mots qu’on emploie pas dans le langage courant, c’est beau après avoir compris le sens.
Bonne nuit et A+
Amicalement, bisous
Tritriva
Encore un beau poeme de Baudelaire.
Pas souvent là par manque de temps mais un coucou en passant pour te souhaiter une bonne soirée.
Bises. Isa