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La florissante Canaan de l’âge du bronze était habitée par une population principalement sédentaire : les cananéens… bien avant les premiers israélites (-1200).
Le royaume d’Omri (1er centralisé - capitale Samarie) comporta, ensuite et déjà, une population biculturelle :
- israélite
- cananéenne.
Avec les invasions des peuples de la mer,
apparaît dans les régions côtières,
une nouvelle composante de populations diverses,
dont la plus connue est les Pelesets.
La linguistique a forgé le mot Palestiniens à partir de Pelesets (philistins) mais, ces Pelesets étant restés dans les régions côtières
il est plus logique de voir dans les Cananéens ancêtres lointains des Palestiniens. D’après certaines sources, (La Bible, etc) les palestiniens ont pour ancêtres les cananéens qui sont aussi reconnus comme étant ancêtres des israélites.
(article complémentaire : http://osee.unblog.fr/files/2008/08/15).
La Palestine était une région portant ce nom-intégrée administrativement à l’Empire ottoman,
avant de devenir mandat britannique consécutivement à sa disparition au début du XXe siècle.
Les brassages de populations en Palestine furent multiples.
De nombreux historiens (d’après leurs travaux) ont pu développer l’argument d’un peuple palestinien déjà constitué avant 1880 ; qui a été peu à peu déraciné par les immigrations sionistes.
L’agriculture constituait d’ailleurs l’une des principales ressources du peuple palestinien, comme en témoigne la politique continue de confiscation des terres agricoles palestiniennes pendant toute la première moitié du XXe siècle par les organisations sionistes ; (par le Fonds national juif pour l’achat de terres agricoles en Palestine créé à l’initiative de Chaïm Weizmann).
Ils s’appuient sur les témoignages de voyageurs européens dans cette région (comme Mark Twain en 1867, décrivant une région largement sous-peuplée).
Mais les historiens doivent affronter une autre thèse… défendue, notamment, par le professeur Alan Dershowitz… affirmant que se sont les immigrations juives des 19/20°siècles qui favorisèrent l’installation de nouvelles populations arabes des régions voisines vers la Palestine.
Cependant la thèse d’un peuple palestinien déjà constitué correspond plus à la réalité
que les fantasmes d’une « terre sans peuple » défendus par les théoriciens sionistes.
(qui oublient que la Yishouv – communauté juive autonome sioniste - excluait pour des raisons à la fois nationales (la volonté de ne dépendre que de soi-même) et idéologiques (certains socialistes refusant de transformer le sionisme en un colonialisme d’exploitation, à l’instar des principaux colonialismes de l’époque) le recours à la main-d’œuvre indigène. Tel était d’ailleurs le sens du slogan « Avoda Ivrit« : Travail hébreu).
D’après l’historien d’extrême gauche et antisioniste Shlomo Sand :
« Les véritables descendants des habitants du royaume de Judée sont les Palestiniens » ;
même si les pour certains chercheurs la notion de « peuple palestinien » est un concept inventé par le KGB, (au lendemain de la guerre des 6 jours – afin de conserver l’influence soviétique au Moyen-Orient ; l’unité s’étant affirmée sous les effets complémentaires de la fin de l’Empire Ottoman et d’une réaction au colonialisme européen).
En 1913 le congrés général arabe déclara nécessaire la reconnaissance du peuple arabe par l’empire ottoman.
Pour les Turcs, toute manifestation de l’arabisme est un acte de trahison. Les arrestations, les déportations et les exécutions se multiplient. Abdelhamid al-Zahraoui qui était président du premier Congrès arabe est arrêté avec l’un de ses principaux collaborateurs, Abdelkarim Khalil, et après un jugement sommaire ils furent pendus.
En 1916, suivit une révolte arabe où Hussein ibn Ali eu un rôle déterminant contre le parti des Jeunes turcs
(celui-là même à l’origine du génocide arménien).
Du côté israélien,
le discours officiel des années 1970, relativement au Palestiniens, était forgé sur la déclaration de Golda Maïr :
Les Palestiniens n’existaient pas. Ce n’est pas comme s’il y avait des Palestiniens en Palestine se considérant comme Palestiniens, que nous avons expulsé et à qui nous avons volé leur pays. Ils n’existaient pas« (Sunday times/juin 1969).
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En 1977 l’assemblée générale des Nations Unies
a créé un jour international de solidarité avec le peuple palestinien :
29 novembre
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De 94/2001 l’Europe a financé dans les territoires palestiniens, des projets d’infrastructures pour plus de 3 milliards d’euros.
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Une grande partie des projets réalisés à l’aide des aides européennes ont été détruits en 2002/2003 par l’armée israélienne en représailles à des attentats sanglants perpétrés.
Parmi les destructions opérées : aéroport de gaza (9,3 millions d’euros), le camp de la police civile (2,05 millions d’euros),le laboratoire médico-légal (700 000 €), des destructions de reboisement (720 000 €), etc.
La reconstruction qui suivit…subit le même sort lors de la Guerre 2008/2009 (tag GAZA).
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