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Comment être juif après Gaza
Esther Benbassa
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C’est aujourd’hui ou peut-être jamais
Elie Barnavi
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Ce dernier égrène au fil des pages son amertume à l’évocation des occasions ratées, équitablement partagées, et son exaspération devant la petitesse des protagonistes chargés de trouver aujourd’hui une issue à cette autre guerre de cent ans.
La division profonde du camp palestinien et le caractère baroque de la politique israélienne, si on abandonne les uns et les autres à eux-mêmes, condamne à mort la perspective d’un Etat palestinien, son territoire étant inexorablement rongé par cette colonisation que le ‘ghetto armé’ qu’est devenu Israel, replié derrière la clôture de sécurité, ne veut plus voir.
Elie Barnavi double donc ce cri d’alarme d’un appel au président des Etats-Unis Barack Obama en qui il place désormais tous ses espoirs… Les rebuffades essuyées précisément sur ce dossier par le deus ex machina supposé démentent pour l’instant le paradigme énoncé dans l’essai selon lequel un premier ministre israélien, face au président des Etats-Unis, soit plie, soit plie bagages.
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Il n’y a pas d’autre solution à une paix imposée à tous les partenaires, renchérit la sociologue Esther Benbassa, troublée par le niveau de violence déployé par Israël lors de la dernière guerre en date contre des Palestiniens et qui se pose la question suivante : ‘Comment être juif après Gaza ?’
‘La vraie religiosité des juifs d’aujourd’hui réside dans la sacralisation d’Israël et dans la ferveur qu’elle inspire’, constate-t-elle, pour aussitôt déplorer que l’une et l’autre interdisent désormais à la diaspora d’aider les Israéliens à sortir d’un syndrome de Massada qui les aveugle. Et qui pousse au contraire cette même diaspora à ‘organiser le black-out sur la pensée non consensuelle’, que la sociologue…/…
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