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Au dispensaire de créé par l’UNWRA
(l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens)
les consultations de planning familial sont entièrement gratuites.
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Cependant quand de jeunes Palestiniennes s’y rendent pas de mot, visages tendus dans la salle d’attente…et voix basses à l’intérieur du cabinet médical.
Le docteur Nadia Di comprend la crainte de ces femmes.
Enceinte d’un énième enfant, non-désiré car la vie dans le camp n’offre pas de perspective d’avenir, souvent elles souhaitent une interruption si le diagnostic est positif ; toujours elles réclament des moyens pour maîtriser les naissances.
Mais tout cela, la praticienne doit le comprendre seule car l’épouse dira presque toujours :
« Oui, oui, mais grâce à Dieu je vais encore être mère… mais bon, c’est surtout à mon mari que ça fait plaisir » ;
car un enfant doit être toujours désiré selon la loi coranique…un garçon étant considéré comme une bénédiction divine.
Alors l’UNWRA adapte son langage.
On ne dit pas « contraception » mais « contrôle de la famille » et une brochure citant le coran rappelle de :
« bien espacer les accouchements afin de préserver la santé de la mère et de s’assurer que le père peut survenir aux besoins de tous les enfants ».
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Mais il arrive que des hommes se présentent avec un flacon des urines de leur épouse, voulant savoir si elle est enceinte…on leur répond invariablement :
« Si ta femme veut quelque chose, qu’elle vienne me voir elle-même ».
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Donc- il est indéniable que :
- les femmes palestiniennes souhaitent maîtriser leur taux de natalité qui a baissé de moitié passant à 3,8 enfants ;
- que les israéliens craignant une explosion des populations arabes portant atteinte à leur sécurité est une hypothèse infondée.
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Quelle mère
voudrait que trop d’enfants
redeviennent des martyrs à
Sabra et Chatila ?
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http://www.dailymotion.com/video/x3ynpu
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