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Infâmes prisons
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D’une part.
La Ligue arabe vient de recevoir un rapport officiel par le ministre des Affaires des Prisonniers de l’Autorité palestinienne (Ramallah).
Il révèle l’enlèvement d’environ 6 200 mineurs palestiniens
(depuis le début de l’Intifada Al Aqsa – 2000)
dont 337 d’entre eux sont toujours détenus par l’occupant.
Lors de la réunion du Conseil des délégués permanents de la Ligue arabe,
(créé pour discuter des conditions des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes)
Issa Qarage a insisté sur :
« les pratiques répressives, inhumaines, des autorités d’occupation israéliennes contre les mineurs palestiniens dans les prisons et les camps de détention israéliens »
pratiques en violation des dispositions du droit international, des conventions sur les droits de l’enfant et toutes les règles internationales.
En effet « toute personne âgée de moins de 18 ans doit être considérée comme un mineur, selon le droit international, la Convention relative aux droits de l’enfant et récemment, selon la législation nationale israélienne ».
Les principes fondamentaux des Nations unies adoptés dans la résolution 45/113 de l’Assemblée générale, en date du 14 décembre 1990 sont donc à nouveau bafoués.
Car les autorités d’occupation israéliennes :
« privaient les détenus mineurs de leurs droits fondamentaux garantis par les conventions internationales tels que le droit à connaître le motif de leur arrestation, le droit à un avocat, le droit des familles à connaître le motif et le lieu de la détention de leur enfant, le droit de comparaître devant un juge, le droit de contester l’accusation et de s’y opposer par un recours, le droit de communiquer avec le monde extérieur et le droit à un traitement humain qui préserve la dignité du mineur détenu. »
Le rapport prévient que les autorités d’occupation
- « violent de façon évidente les droits des mineurs détenus
- les traitent comme »des éléments subversifs potentiels
- les soumettent à différents types de torture et de traitements cruels, tels que coups, privations de sommeil, faim, harcèlement sexuel et privation de visites
- impose par la force se sert des pires moyens mentaux et physiques pour extirper des aveux aux mineurs prisonniers et les pousser à travailler pour les services de renseignements israéliens. »
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D’autre part.
Nader Abu Turkia, homme d’affaires d’Hébron, (arrêté le 10 novembre 2002), condamné à 15 ans de prison (comme presque 9000 prisonniers politiques palestiniens actuellement dans les prisons israéliennes selon les dernières statistiques des droits de l’homme)…est entrain de devenir aveugle après 70 jours d’interrogatoires « musclés« ….
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démonstration par Physicians For Human Rights
de la torture infligée au Palestiniens lors des interrogatoires
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Les Forces d’Occupation Israéliennes, opèrent selon la démonstration ci-dessus…et les autorités des prisons israéliennes refusent de lui autoriser un traitement approprié (après qu’elles lui aient mis de la saleté dans les yeux pendant des périodes prolongées). Le prisonnier politique a raconté l’histoire de son emprisonnement et ses conséquences à son avocat ; notamment :
« Pendant l’Intifada Al Aqsa, l’armée d’occupation m’a accusé de possession d’armes, y compris d’engins explosifs. »
« Après ça, je suis devenu pour eux un ‘Recherché’. Ils m’ont pourchassé pendant plus d’un an et ma vie est devenue très difficile. Quand ils m’ont finalement pris, j’ai été interrogé pendant plus de 70 jours. »
« Le docteur de la prison m’a dit : ‘Vous méritez des verres foncés et ne plus voir quoi que ce soit devant vous. »Nader dit que le comportement des médecins étaient encore plus dingues que ceux des enquêteurs (mettre des saletés dans les yeux puis recouvrir sa tête d’un sac).
« Mon problème est critique et le Ministre palestinien aux Affaires des Détenus et aux Ex-Détenus qui m’a rendu visite un jour m’a dit que le coût du traitement était très cher après que l’Administration des Prisons israélienne ait refusé de m’autoriser une greffe de cornée…Israel est responsable de votre traitement, et nous ne pouvons pas couvrir les dépenses d’une opération tout pendant qu’ils vous gardent prisonnier. C’est de leur responsabilité. »
En vertu du droit international, l’Autorité Palestinienne a raison… mais avec ou sans le financement, les Israéliens ne le permettront pas.
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Des voix s’élèvent afin que Médecins sans frontières
visite et soigne
dans la prison de
HADARIM
Seront-elle entendues ?
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Comment un peuple qui a tant souffert
peut-il se comporter ainsi ?
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