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Les Justes
sont le nom donné…à ceux qui, au risque de leur vie, ont secouru des juifs sans demander de récompenses.
Si les critères sont respectés, Israël a décidé de reconnaître et honorer ces actes de courage humaniste. Ainsi les personnes ont reçu directement ou, par leurs familles, à titre posthume :
- la médaille
- le certificat d’honneur
rendant hommage à ces actions et leur nom est inscrit au mémorial de la Shoah Yad Vashem.
(Au 1er janvier 2006, à travers toute l’Europe, plus de 21.000 personnes sont citées »Justes parmi les nations »).
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, en plus de la guerre de décembre 2008 à janvier 2009,
deux faits peuvent interpeller tout « honnête citoyen(ne) du monde ».
Premièrement
Des passions peu dignes flambent dans les médias depuis que des couples mixtes sont impliqués dans l’assassinat de Arieh Karps (14 août – plage de Tel-Baruch) pouvant, édulcorées, se résumer en : « Voilà ce qui arrive quand des filles se promènent avec des Arabes ».
Cette ambiance n’est pas sans rappeler la triste époque où Meir Kahane (rabbin d’extrême droite) avait proposé une Loi menaçant de prison ferme les mariages mixtes entre juifs et non-juifs (et les rapports sexuels).
Par voie de conséquence, les humanistes, de tous bords, craignent un durcissement entre les communautés.
Le rabbin Shalom Dov Lipschitz - militant de la lutte contre les mariages mixtes – a écrit à Nétanyahou pour se plaindre de
« L’échec patent du réseau éducatif laïc dans la transmission des valeurs juives »
Shimshon Shoshani – (au nom du ministre de l’éducation) - renchérit en disant que les relations « entre des Arabes et des jeunes Juives débouchent la plupart du temps sur des mariages qui sombrent dans la violence. Un des problèmes les plus aigus causés par de telles relations est l’identité des enfants. Ce sont des Juifs, mais ils sont élevés comme des Arabes ».
Deuxièmement Le 19 juin 2009, à Berlin, un officier allemand a reçu l’hommage, à titre posthume, de Yad Vashem. (500 allemands ont reçu cette reconnaissance).
Combien ses enfants, ému(e)s, peuvent être fiers !
Pendant la guerre , il avait secouru le pianiste juif polonais Wladyslaw Szpilman.
Basé à Varsovie à partir de 1940, au péril de sa vie, il a fourni cachette et vivres au compositeur…lui permettant de survivre.
Arrêté par les soviétiques, condamné à la prison à vie, mort à 57 ans en détention, il est un ces symboles du courage pour rester un être digne, dans des temps troubles, afin de préserver son Ame.
60 ans après les faits, reste le témoignage de ses lignes :
En mars 1941 :
« Horribles conditions de vie. C’est pour nous un acte d’accusation épouvantable. Les gens sont forcés de vivre comme des animaux. » ; »Nous n’avons mérité aucune grâce et aucune pitié. Chaque polonais a le droit de nous cracher dessus ». (après ses visites du ghetto de Varsovie).
Roman Polanski, a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes 2002 et plusieurs Oscars et Césars pour le film « Le Pianiste » tiré de cette vie exemplaire.
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Combien on aimeraient que le concept de
JUSTE PARMI LES NATIONS
soit étendu à tous les citoyens
de tous les pays
sauvant des vies menacées
par les pouvoirs politico-militaires du moment !
A commencer par les israéliens et les palestiniens .
Oui
Aujourd’hui ne pourrait-on s’interroger sur la nécessité
de mettre à l’honneur
des Justes israéliens aidant des palestiniens
des Justes palestiniens aidant les israéliens
afin de cultiver les graines de la fraternité
au lieu de jeter de l’huile sur le feu
et suivre le monde en folie de spéculation finincière …
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